Tour d’horizon sur les classes de permis de conduire

Pour pouvoir conduire au Québec, vous devez obtenir au moins une classe de permis de conduire parmi les 12 existantes. Pour pouvoir conduire tous les véhicules routiers, découvrez toutes les classes de permis de conduire :

Classe 1 : Camion et tracteur

Avec ce permis de la classe 1, vous avez l’autorisation de conduire des véhicules routiers munis d’une sellette d’attelage. Cela veut dire que vous êtes aussi en mesure de tenir le volant d’un camion porteur de la classe 3 ayant une masse nette de 4,5 tonnes ou plus. Ce véhicule doit uniquement servir à transporter des équipements, de l’outillage ou d’ameublement.

Vous êtes aussi apte à conduire un tracteur routier de 2 essieux ou plus équipé d’une sellette d’attelage et comprenant une remorque ou plusieurs semi-remorques.

En suivant une séance de conduite de classe 1, vous aurez, au final, la permission de conduire tout type de véhicule excepté une moto de classe 6A, 6B, 6C et 6E. Elle peut aussi inclure d’autres mentions (F, M, T). En d’autres termes, vous pouvez conduire des véhicules lourds équipés de système de freinage ou d’une transmission manuelle. Vous avez aussi l’aptitude à conduire un grand train routier.

Classe 2 : Autobus

Avec un permis de conduire de la classe 2, vous êtes apte à conduire un autobus comportant plus de 24 passagers. Vous êtes également disposé à conduire tous les autres types de véhicules hormis les ensembles de véhicules routiers et les motos.

Classe 3 : Camions

La classe 3 vous permet de conduire un camion ayant 2 essieux ou plus qui a une masse nette de 4,5 tonnes ou plus. Même si ces camions tirent une remorque ou une semi-remorque ayant une masse nette inférieure à 2 tonnes, vous pouvez toujours vous mettre au volant. Même cas pour la remorque ou la semi-remorque qui sert spécialement à transporter un équipement, un outillage ou un ameublement ayant une masse nette comprise entre 2 et 4,5 tonnes.

Ainsi, vous êtes disposé à conduire tout type de véhicule à l’exclusion des véhicules routiers, des autobus et des motos.

Toutefois, le permis de la classe 3 inclut souvent les mentions M et F signifiant que vous pouvez conduire un camion équipé d’un système de freinage et d’une transmission manuelle.

Classe 4A : Véhicules d’urgence

Vous souhaitez conduire les véhicules d’urgence comme une ambulance, un véhicule de police ou un véhicule de service d’incendie ? Vous devez décrocher le permis de classe 4A. Ce dernier vous donnera aussi la permission de conduire un autobus de 24 passagers ou moins, une automobile de classe 5, un cyclomoteur et un tracteur.

Classe 4B : Minibus

Pour conduire un minibus et un autobus capable de transporter pas plus de 24 passagers, vous devez obtenir un permis de classe 4B. Cela vous donnera droit à conduire une automobile de classe 5, un scooter, une mobylette et un tracteur.

Classe 5 : Voiture récréative

Il faut détenir un permis de la classe 5 pour avoir l’autorisation de conduire un automobile ayant 2 essieux dont la masse nette est inférieure à 4,5 tonnes. Cela comprend aussi les taxis (et toute automobile assimilée à un taxi), un véhicule récréatif, une niveleuse, une chargeuse et une dépanneuse. Effectivement, vous pouvez aussi conduire un cyclomoteur et un tracteur.

Classe 6A, 6B, 6C : Motocyclettes

Le permis de la classe 6A vous autorise à conduire une motocyclette. Celui de la classe 6B vous permet de conduire une moto d’une cylindrée inférieure à 400 cm³. Pour conduire une moto d’une cylindrée de 125 cm³, vous devez être titulaire d’un permis de la classe 6C.

Ces trois classes vous permettent également de conduire un cyclomoteur, une moto à 3 roues et un tracteur.

Classe 6D : Cyclomoteur

Un titulaire de permis de classe 6D peut uniquement conduire un cyclomoteur (scooter ou mobylette). Cela équivaut à un véhicule équipé d’un moteur électrique ou d’un moteur ayant 50 cm³.

Classe 8 : Tracteur

En suivant un cours de classe 8, l’école de conduite vous donnera le permis vous autorisant à conduire un tracteur de ferme.

Chauffeur de poids lourd : comment doit-il organiser son temps de conduite et de repos ?

La durée du travail des conducteurs routiers dans le transport de marchandises est régie par plusieurs dispositions, notamment des dispositions communautaires, des dispositions générales du code du travail, et des dispositions spécifiques au transport routier. La conduite de nuit s’accompagne de dangers multiples, lesquels sont accentués dans le cas où le chauffeur ne se repose pas correctement. C’est ainsi que la loi encadre très minutieusement les temps de conduite et de repos des chauffeurs de poids lourd.

Règlement régissant la durée maximale de conduite

Le temps de conduite des véhicules poids lourds correspond au temps que chaque conducteur passe au volant de manière continue, journalière et hebdomadaire. Définie par le règlement social européen n° 561/2006 du 15 mars 2006, la réglementation concerne trois contextes bien distincts. Les chauffeurs français ou européens effectuant un transport pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui, qu’ils soient salariés ou indépendants, et qu’ils soient au volant d’un véhicule de plus de 3.5 tonnes doivent impérativement respecter cette loi. Pour une conduite journalière, le chauffeur ne doit pas se tenir au volant plus de 9 heures, mais peut être portée à 10 heures deux fois par semaine. La durée de conduite journalière se calcule entre deux repos journaliers ou entre un repos journalier et un repos hebdomadaire. Pour la conduite hebdomadaire par contre, la durée au volant est limitée à 56 heures pour une semaine ou 90 heures durant deux semaines consécutives.

Règlement sur le temps de repos minimal

Le respect de la loi régissant la conduite des véhicules lourds protège non seulement des dangers de la route, mais évite également de devoir payer des amendes parfois conséquentes. Le repos journalier est fixé à 11 heures au minimum. Dans chaque période de 24 heure écoulée  après la fin d’un repos journalier ou d’un repos hebdomadaire, le conducteur doit avoir pris un nouveau repos journalier. En outre, la durée de repos hebdomadaire normal est estimée à 45 heures consécutives. Les heures de repos non prises doivent être récupérées dans les trois semaines qui suivent, en un seul bloc rattaché à un autre repos d’au moins 9 heures. Le chauffeur doit commencer son repos hebdomadaire au plus tard à la fin de 6 périodes de 24 heures à compter du temps de repos hebdomadaire précédent.

Quoiqu’il en soit, il existe quand même des exceptions. En effet, la durée du repos journalier peut être réduite à condition que le repos pris soit d’au moins 9 heures et dans la limite maximum de 3 fois entre deux repos hebdomadaires. Elle peut également être fractionnée, mais la durée reste la même. Le repos journalier peut être fractionné en deux périodes, c’est-à-dire une période de 4 heures suivie d’un trajet de 9 heures dans les 24 heures.

Y a-t-il des sanctions en cas de non-respect des règlements ?

Des sanctions sont applicables aussi bien pour une durée de conduite excessive que pour des durées de repos inférieures à celles fixées par la réglementation. En effet, le chauffeur doit payer une amende forfaitaire pouvant aller de 135 euros à 375 euros en cas de retard de paiement. En cas de récidive, l’amende peut s’élever à 1500 euros, voire 3000 euros. L’employeur devra s’acquitter de l’amende s’il est responsable du non-respect de la loi tandis que c’est le chauffeur qui doit s’en acquitter si le non-respect de la réglementation lui est imputable. En tout cas, des enquêtes sont toujours ouvertes pour déterminer les origines du non-respect de cette réglementation. De tout façon, lorsque vous poursuivez une formation en conduite de poids lourd, toutes ces lois vous seront communiquées ainsi que plusieurs autres règlements à savoir sur le bout des doigts avant de vous livrer votre permis de conduire.