Comment passer un permis poids lourds ?

Conduire son propre camion est très intéressant pour un entrepreneur. Le principal atout est de ne pas se soucier des maladresses que peuvent faire preuve votre chauffeur. Par ailleurs, les frais engagés pour la rémunération d’un chauffeur constituent une charge fixe pour la société. Pour pouvoir conduire un véhicule poids lourds, vous devez détenir un permis C. Passons en revue les conditions d’obtention de cette catégorie de permis de conduire et de la formation y afférant.

Qui peut avoir accès au permis C ?

Pour obtenir un permis poids lourd, utile pour conduire un camion et déplacer vous-même vos marchandises volumineuses, vous devez remplir quelques conditions. En premier lieu, vous devez avoir l’âge autorisé qui est de 21 ans. De plus, vous devez avoir un permis de conduire de la catégorie B. En revanche, si vous avez moins de 21 ans et que vous suivez une formation pour devenir que conducteur de poids lourd professionnel, vous aurez la possibilité de vous présenter aux examens. Les formations sont proposées au sein des auto-écoles professionnelles par des moniteurs professionnels.

La formation pour devenir professionnel va du CAP jusqu’au Bac Pro. Vous aurez également la possibilité d’obtenir un titre professionnel ou un FIMO. Pour une personne de moins de 55 ans, le permis de conduire pour Poids lourds est périmé au bout de 5 ans. Pour ceux qui sont âgés de 55 à 60 ans, son délai de péremption est également de 5 ans. En revanche, pour les personnes plus âgées, la validité du permis poids lourd ne peut excéder 2 ans.

Quelle formation suivre pour avoir accès au permis poids lourds ?

La formation requise pour le permis C se déroule en trois étapes : la formation théorique, la conduite hors circulation, et enfin la conduite en circulation. Les cours théoriques relatifs au permis C sont disponibles en ligne. Mais, vous pouvez les avoir également chez votre libraire et dans les magasins de vente de livre et de magazines pour voitures. Pour bénéficier d’une formation accélérée et efficace, vous pouvez choisir de vous former dans une auto-école. Si vous êtes en Guadeloupe, choisissez Formatrans Abîmes pour vous initier à la conduite de poids lourds. La formation théorique se présente en un module qui dure 6 heures. En outre, vous allez devoir assister à un cours de 6 heures pour vous préparer aux examens.

La première partie de la formation à la conduite de camion se fait hors circulation. Elle permet à l’apprenti de prendre connaissance des règles de sécurité spécifiques aux camions et des actions à entreprendre éventuellement en cas d’accident. Dans cette étape, vous pouvez apprendre les vérifications d’usages à faire avant de prendre la route au volant d’un camion. Cela peut concerner par exemple les pneumatiques, les niveaux d’huile moteur et des autres lubrifiants, la vidange en cas de besoin, la vérification de l’équipement global du véhicule, l’état des voyants sur le tableau de bord et bien d’autres encore. La première prise en main d’un poids lourd se passe sur un terrain dédié spécialement à cet effet. S’il s’agit d’un véhicule électrique ou hybride, vérifiez également l’état de vos batteries.

La formation pour la conduite en circulation est réalisée après celle qui se fait hors circulation. Elle se pratique directement au volant d’un poids lourd sur la voie publique. Son but est de permettre au futur conducteur de poids lourd de montrer une autonomie optimale sur la prise en main du véhicule. L’apprenti doit également montrer qu’il maîtrise parfaitement les commandes et les équipements du véhicule. Cette formation vous apprendra plus sur la mécanique de l’engin et vous donnera également les réponses pratiques sur la question : que faire face à une situation imprévue et difficile ?

Comment se déroulent les examens pour le permis C ?

Comme pour la formation, les examens pour l’obtention du permis C se passent en trois étapes :

– l’examen de code de la route

Il est obligatoire pour toutes les personnes qui veulent obtenir un permis poids lourds dont le permis B est encore récent, c’est-à-dire de moins de 5 ans. Les autres peuvent passer directement aux examens pratiques. Un contrôle médical se fera au préalable pour constater de l’état de santé du candidat, notamment de ses capacités visuelles.

– l’examen hors circulation

La réussite à cette seconde étape vous offrira le titre d’admissibilité à l’étape finale. Elle dure à peu près 30 minutes. Elle est surtout basée sur le constat de la capacité du candidat sur les questions relatives à la réglementation du transport, à la sécurisation du chargement, et à la mécanique en général et celle qui est spécifique aux poids lourds. La note minimum requise est de 16 points pour réussir.

– l’examen en circulation

Des itinéraires diversifiés seront choisis par l’inspecteur pour vous noter sur le respect des réglementations routières, sur votre capacité à adapter votre façon de conduite à la conduite d’un poids lourd. Vous devez montrer que vous maîtrisez parfaitement le gros véhicule et que vous avez une grande autonomie pour faire un trajet. Le minimum de points à avoir est de 17.

 

Mise aux normes ADR de poids lourds : ce qu’il faut savoir

Les marchandises dangereuses (des substances physico-chimiques et toxicologiques) présentent un grave danger pour l’homme et pour l’environnement en raison de leurs caractéristiques : inflammables, radioactives, corrosives, explosives et toxiques. C’est la raison pour laquelle les transports routiers doivent être impérativement être réglementés par l’ADR ou Accord for Dangerous goodds by Roads. Dans cet article, vous allez découvrir ce qu’il faut savoir sur la mise aux normes ADR de poids lourds.

ADR : définition et généralité

Qu’est-ce que l’ADR ? Littéralement, ce sigle signifie « Accord for Dangerous goods by Roads » ou encore « Accord pour le transport des marchandises dangereuses pour la route ». Pour que l’homme et l’environnement soient à l’abri du danger pouvant être provoqué par les matières dangereuses lors de leur transport, le transport routier doit être réglementé par l’ADR. En effet, cette réglementation s’applique généralement à tous les pays de l’Europe continentale et la fédération de Russie.

Zoom sur la mise aux normes ADR de poids lourds

Avant la modification du véhicule en ADR , le conducteur doit impérativement suivre une formation. Une fois celle-ci effectuée, il recevra un certificat de formation ADR ayant une validité de 5 ans et délivré par les organismes agréés afin d’exercer à la profession.

Nous vous détaillons dans le tableau ci-après les types de transport routier modifiés en ADR :

TRANSPORT ROUTIER

MISE AUX NORMES ADR

EXII

Ce type de véhicule est conçu pour les matières explosibles

FL

Le véhicule routier FL est destiné au transport de liquides, de gaz inflammables dans les citernes fixes ou démontables.

OX

Ce type de véhicule est destiné à transporter des matières de la classe 5-1 ONU2015 dans des conteneurs-citernes ou dans des citernes fixes ou démontables.

AT

Le véhicule AT est destiné au transport de marchandises dangereuses dans les citernes fixes ou démontables ayant une capacité supérieure à 1 m³ ou encore dans les conteneurs citernes, dans les citernes mobiles (CGEM).

Les marchandises dangereuses : définition et caractéristique

Les marchandises dangereuses sont des substances susceptibles de présenter un danger pour l’homme et son environnement. Du point de vue caractéristiques, ce sont des matières inflammables, radioactives, corrosives et explosives. En effet, elles sont destinées à des usages industriels et sont transportées sous forme de liquide tel que le propane, le chlore, la soude, etc. Elles peuvent être transportées aussi sous forme de solide comme le nitrate d’ammonium par exemple.

ADR : symbole de danger

Quels sont les différents types de marchandises dangereuses ? Pour répondre à cette question, nous vous détaillons dans le tableau ci-dessous les classes de danger :

CLASSES

MATIÈRES DANGEREUSES

1

Matières explosibles

2

Gaz

3

Liquides inflammables

4

Matières solides inflammables

Matières autoréactives

Matières solides explosibles désensibilisées

Matières sujettes à inflammation spontanée

Matières dégageant des gaz inflammables (au contact de l’eau)

5

Matières comburantes

Peroxydes organiques

6

Matières toxiques

Matières infectieuses

7

Matières radioactives

8

Matières corrosives

9

D’autres matières et objets dangereux qui provoquent une réaction violente spontanée

Le transport des marchandises dangereuses

Sachez d’abord que les critères de classification sont déterminés par les conseillers à la sécurité. Ci-après les règles régissant le transport des marchandises dangereuses :

  • Le transport routier doit obligatoirement être équipé d’un extincteur à poudre avec une capacité minimale de 2 kg.
  • Le véhicule doit avoir un équipement de protection.
  • La vitesse du véhicule doit être limitée.
  • Les conditions de stationnement sont également à respecter.
  • Pour identifier les dangers exposant l’environnement et le personnel, ce dernier doit signaler chaque unité de transport de matières dangereuses par le biais d’une plaque orange (en plastique, en acier, en aluminium ou même en PVC).
  • L’emballage des produits dangereux doit être marqué soit par une étiquette soit par un panneau adhésif.

Bon à savoir : tâchez de respecter ces obligations pour ne pas être sanctionné !

Chauffeur de poids lourd : comment doit-il organiser son temps de conduite et de repos ?

La durée du travail des conducteurs routiers dans le transport de marchandises est régie par plusieurs dispositions, notamment des dispositions communautaires, des dispositions générales du code du travail, et des dispositions spécifiques au transport routier. La conduite de nuit s’accompagne de dangers multiples, lesquels sont accentués dans le cas où le chauffeur ne se repose pas correctement. C’est ainsi que la loi encadre très minutieusement les temps de conduite et de repos des chauffeurs de poids lourd.

Règlement régissant la durée maximale de conduite

Le temps de conduite des véhicules poids lourds correspond au temps que chaque conducteur passe au volant de manière continue, journalière et hebdomadaire. Définie par le règlement social européen n° 561/2006 du 15 mars 2006, la réglementation concerne trois contextes bien distincts. Les chauffeurs français ou européens effectuant un transport pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui, qu’ils soient salariés ou indépendants, et qu’ils soient au volant d’un véhicule de plus de 3.5 tonnes doivent impérativement respecter cette loi. Pour une conduite journalière, le chauffeur ne doit pas se tenir au volant plus de 9 heures, mais peut être portée à 10 heures deux fois par semaine. La durée de conduite journalière se calcule entre deux repos journaliers ou entre un repos journalier et un repos hebdomadaire. Pour la conduite hebdomadaire par contre, la durée au volant est limitée à 56 heures pour une semaine ou 90 heures durant deux semaines consécutives.

Règlement sur le temps de repos minimal

Le respect de la loi régissant la conduite des véhicules lourds protège non seulement des dangers de la route, mais évite également de devoir payer des amendes parfois conséquentes. Le repos journalier est fixé à 11 heures au minimum. Dans chaque période de 24 heure écoulée  après la fin d’un repos journalier ou d’un repos hebdomadaire, le conducteur doit avoir pris un nouveau repos journalier. En outre, la durée de repos hebdomadaire normal est estimée à 45 heures consécutives. Les heures de repos non prises doivent être récupérées dans les trois semaines qui suivent, en un seul bloc rattaché à un autre repos d’au moins 9 heures. Le chauffeur doit commencer son repos hebdomadaire au plus tard à la fin de 6 périodes de 24 heures à compter du temps de repos hebdomadaire précédent.

Quoiqu’il en soit, il existe quand même des exceptions. En effet, la durée du repos journalier peut être réduite à condition que le repos pris soit d’au moins 9 heures et dans la limite maximum de 3 fois entre deux repos hebdomadaires. Elle peut également être fractionnée, mais la durée reste la même. Le repos journalier peut être fractionné en deux périodes, c’est-à-dire une période de 4 heures suivie d’un trajet de 9 heures dans les 24 heures.

Y a-t-il des sanctions en cas de non-respect des règlements ?

Des sanctions sont applicables aussi bien pour une durée de conduite excessive que pour des durées de repos inférieures à celles fixées par la réglementation. En effet, le chauffeur doit payer une amende forfaitaire pouvant aller de 135 euros à 375 euros en cas de retard de paiement. En cas de récidive, l’amende peut s’élever à 1500 euros, voire 3000 euros. L’employeur devra s’acquitter de l’amende s’il est responsable du non-respect de la loi tandis que c’est le chauffeur qui doit s’en acquitter si le non-respect de la réglementation lui est imputable. En tout cas, des enquêtes sont toujours ouvertes pour déterminer les origines du non-respect de cette réglementation. De tout façon, lorsque vous poursuivez une formation en conduite de poids lourd, toutes ces lois vous seront communiquées ainsi que plusieurs autres règlements à savoir sur le bout des doigts avant de vous livrer votre permis de conduire.